Le phénomène de bulle immobilière fait jaser depuis le début de la pandémie, cette dernière ayant eu un fort impact sur le marché immobilier au Québec. Voici quelques points importants afin de mieux comprendre ce qu’est une bulle immobilière et dans quel contexte elle se forme.
La définition d’une bulle immobilière
Une bulle immobilière se caractérise par une hausse rapide et importante des prix des propriétés qui ne reflète pas l’état de l’économie. Autrement dit, les coûts des propriétés augmentent, mais la croissance de l’économie ne suit pas.
Dans ces circonstances, une proportion importante de premiers acheteurs se retrouve dans l’incapacité d’accéder à la propriété et se voit obligée d’opter pour la location ou de quitter la région touchée par les hausses de prix pour trouver un secteur plus abordable.
Ce qui amène la formation d’une bulle immobilière
Une bulle immobilière se forme lorsque la demande surpasse l’offre et que le marché s’emballe. Plusieurs facteurs peuvent causer cette situation.
On pense par exemple aux taux d’intérêts bas qui facilitent l’accès à un prêt hypothécaire. Cela attire non seulement plus d’acheteurs à profiter de l’opportunité, mais cela augmente également leur pouvoir d’achat pour acheter une propriété à un prix plus élevé.
Un autre facteur est le sentiment d’urgence à acheter devant la rareté du bien convoité. La compétition étant élevée vu le manque d’offre de propriétés pour la demande, les acheteurs s’empressent de faire des offres, favorisant les surenchères.
Les propriétés étant vendues à des prix élevés font augmenter la valeur marchande des autres propriétés avoisinantes, amenant ainsi à une forte croissance généralisée des prix.
Les conséquences d’une bulle immobilière
Que ce soit lent ou rapide, une bulle immobilière finit toujours par retomber. Dans le meilleur des cas, le marché immobilier peut retrouver son équilibre sans trop d’impact si la demande se maintient.
D’un autre côté, un des risques du maintien de la spéculation est que la bulle éclate. Cela signifie une chute des prix des propriétés. De nombreux ménages se retrouvent alors à rembourser une hypothèque plus élevée que la valeur marchande de leur propriété, pouvant causer une hausse de l’endettement et des faillites par exemple.
Une bulle immobilière est-elle en train de se former?
Depuis le début de la pandémie, le marché immobilier au Québec, et encore plus particulièrement dans le Grand Montréal, est en pleine ébullition : taux d’inventaire faible de propriétés, taux d’intérêts bas, nombre important d’acheteurs, hausse dramatique des prix des propriétés. L’accès à la propriété est de plus en plus difficile pour les premiers acheteurs, restreints par le choix minime de propriétés abordables.
On y reconnaît effectivement les signes d’un début de bulle immobilière. Toutefois, le marché devrait retrouver un certain équilibre en 2022, notamment avec la hausse attendue des taux d’intérêts et le ralentissement du nombre de transactions prévu.
Quelques conseils pour prendre une décision avisée
Peu importe l’état du marché, il est essentiel de se poser les bonnes questions et de prendre le temps d’évaluer sa situation avant de prendre une décision. L’achat ou la vente d’une propriété sont des transactions importantes qui doivent être réfléchies. Prendre connaissance de ses capacités financières, de la réalité du marché, des options disponibles, des coûts associés, etc. sont tous des exemples d’étapes essentielles pour votre prise de décision.
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